Les 12 et 13 juin derniers, les 3è latinistes ont découvert les traces de Paris à l’époque gallo-romaine ainsi que l’immense héritage laissé par la culture latine antique dans l’architecture, dans l’histoire de Paris et dans les arts.
Le premier jour, nous avons contemplé au Louvre les collections grecques, étrusques et romaines. Cette visite fut animée par les élèves qui avaient préparé quelques saynètes. Ils avaient d’autant plus de mérite de les jouer ou de les écouter que les salles étaient remplies de visiteurs … Mais ils ont su apprécier malgré tout, la beauté des Vénus et autres divinités, en marbre grec, la technicité et la finesse des céramiques attiques. Cette découverte du matin leur a donné des clés de lecture pour comprendre la visite guidée au musée d’Orsay l’après-midi, sur la naissance de l’impressionnisme car ce mouvement pictural fut en opposition avec l’académisme qui se référait notamment aux canons de la sculpture grecque antique. Le soir, nous avons vu la pièce Les Téméraires consacrée à l’affaire Dreyfus au théâtre de la Comédie Bastille. Les élèves ont mesuré l’engagement de Zola et de Méliès dans leur combat contre l’injustice faite au capitaine Dreyfus.
Le deuxième jour, visite du plus grand vestige gallo-romain conservé à Paris, les monumentaux thermes de Cluny et leurs galeries souterraines du 1er siècle de notre ère : ces thermes étaient les plus somptueux de Lutèce et occupaient une position centrale, sur l’axe Nord-Sud, le Cardo, de la ville. Les élèves ont pu prendre conscience du génie hydraulique et architectural des Romains et bien sûr de cette importante tradition dans la culture romaine, celle des bains publics ouverts à tous. Les élèves ont aussi mis au goût du jour les jeux de l’amphithéâtre en improvisant un match de foot dans les arènes de Lutèce dont la forme et quelques structures sont en partie conservées. Des thermes de Cluny aux arènes de Lutèce, nous avons arpenté le quartier latin dans le double sens du mot : latin car nous nous trouvions au cœur de la cité gallo-romaine mais aussi car ce fut sur et autour de cette montagne Sainte Geneviève que furent créés écoles, lycées et universités depuis le Moyen-âge dans ce que l’on appellera le quartier latin car on y enseignait les humanités et le latin, indispensable pour les études : le latin était en effet la langue écrite utilisée au XIIème siècle par l’église et les gens de justice dans les actes officiels.
Pour finir, nous avons visité le Panthéon, sa crypte et ses tombeaux aussi imposants qu’émouvants, d’hommes et de femmes qui ont œuvré et sont parfois morts pour le bien commun et pour la nation. Les élèves qui avaient travaillé pendant l’année sur l’Affiche rouge et lu Ceux de 14 de Maurice Genevoix, et qui la veille avaient vu au théâtre, le personnage d’Emile Zola luttant pour la justice et la vérité, sont restés longtemps dans ce lieu singulier où l’on est proche physiquement des dépouilles de grands esprits et de consciences exemplaires. Un moment suspendu avant de traverser le jardin du Luxembourg et le quartier de Montparnasse et de regagner en train nos pénates nantais.
« J’ai beaucoup aimé le voyage de latin à Paris car on a découvert de nouveaux lieux et avons passé des moments inoubliables. J’ai particulièrement apprécié la pièce de théâtre que nous sommes allés voir. Merci pour le voyage incroyable ! »
« C’est mon premier voyage en latin et bien qu’on n’ait passé que deux jours, on a pu faire beaucoup de choses. »
« C’était très beau, ça m’a beaucoup plu. Presque tous les monuments avaient des touches de doré, ce que j’ai trouvé très joli »
« Les quartiers sont très différents de ceux de Nantes, l’architecture semble avoir gardé un style antique »
« Nous avons vu des quartiers très différents qui montrent la diversité de Paris »
« J’ai énormément aimé les rues et l’ambiance parisienne, avec justement tous ces monuments que l’on pouvait croiser à chaque coin de rue ou presque ! Je connaissais déjà un peu Paris mais je n’ai pas été déçue ! Tous les quartiers traversés étaient beaux et témoignaient d’histoires différentes ».